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tenu par le père Célestin, curé de la paroisse. Le nombre des catholiques s'élevoit, en 1823, à quarante-quatre familles, formant environ trois cents personnes, indépendamment de cent marchands Arméniens catholiques d'Akhaltzikhe qui occupoient des boutiques au bazar. Sur ce nombre, on compte en

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Fleuves et Rivières.

Le Phase et la Quirila sont les principales rivières de l'Immirette. La Quirila étoit considérée par les anciens comme le véritable Phase, et arrosoit l'antique Schorapana. Elle étoit navigable jusqu'à cette ville, non-seulement au temps de Strabon, mais même en 1737, comme l'indique la carte manuscrite dont j'ai déjà parlé, et qu'on trouve au dépôt des cartes de la marine, à Paris (1).

(1) Cette carte est écrite en Russe et en Géorgien. J'en ai dû la communication et la traduction à mon ami M. le

La Quirila et le Phase reçoivent dans leur cours plusieurs rivières, notamment la Tchelabory, la Crasnoya-Recha, la Goubitskale, la Tskeniskal, et un grand nombre d'autres. Aucune de ces rivières n'est navigable.

Huet, Robertson et presque tous ceux qui, en parlant du commerce des anciens, ont cherché à indiquer sa véritable route, ont pensé que le Phase et le Cyrus servoient au transport des marchandises qui alloient de la mer Noire à la mer Caspienne, et vice versâ, et ils ont paru considérer cette facilité d'une navigation fluviale comme une raison qui a dû déterminer cette direction. Ces savants, si distingués par leurs recherches, n'auroient pas commis cette erreur, s'ils avoient pu juger du peu d'importance de la navigation fluviale dans ces contrées, et de la situation de ces deux rivières. Je puis donner à cet égard quelques éclaircissements, résultat d'une inspection soigneuse des localités.

D'abord, je conviens avec eux que le Phase

colonel Stempfosky, aide-de-camp de feu M. le duc de Richelieu, et correspondant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. On doit à ce jeune homme quelques opuscules sur les antiquités du Bosphore, et une notice intéressante sur M. le duc de Richelieu, qui avoit pour lui une affection toute particulière, dont il étoit digne sous tous les rapports.

a constamment servi à la navigation, depuis la mer jusqu'à l'embouchure de la Tskeniskal, et vraisemblablement jusqu'à Schorapana, bien qu'aujourd'hui les bateaux soient loin de remonter si haut. En effet, le cours de ce fleuve est facile dans toute cette partie; il n'est obstrué par aucune cascade, par aucun écueil dangereux, et comme il a son embouchure dans la mer, précisément au point où arrivoient les bâtiments dans l'antiquité et dans le moyen âge, cette communication fluviale étoit dans les intérêts du commerce, et elle lui présentoit bien plus de sûreté que le passage à travers les épaisses forêts de la Mingrelie, exposées alors aux incursions des Abazes.

Mais, arrivées à Schorapana, les marchandises avoient à traverser des montagnes difficiles et escarpées pour parvenir à Mtskhetha (1), sur les bords du Cyrus. Le transport par cette voie ne pouvoit se faire qu'à dos de cheval ou de bœufs et en caravanes, pour se défendre contre les attaques auxquelles elles auroient pu être

(1) Dans les temps anciens, c'étoit Mtskhetha, l'ancienne capitale de l'Ibérie, au confluent du Cyrus et d'Aragvi, qui devoit être le lieu d'expédition des marchandises de l'Europe et de l'Asie. Cette ville est à six lieues de Tiflis, capitale actuelle de la Géorgie.

exposées, et s'entr'aider dans les passages dif ficiles et dans celui des rivières à gué; car je n'ajoute guère foi aux cent vingt ponts dont parle Strabon; je ne sais même pas où ils auroient pu être placés en si grand nombre. Ces marchandises, arrivées à Mtskhetha, y étoient rechargées à dos de cheval et de bœufs, lorsqu'elles étoient destinées pour la Perse ou expédiées pour Bakou: de ce port, elles traversoient la mer Caspienne, débarquoient dans le pays des Turcomans, et, en passant par la Bukarie, pénétroient jusqu'à la Chine. Pour cette double communication, on n'a pu ni dû se servir de la navigation du Cyrus.

En effet, ce fleuve, à cause de la rapidité de son courant et du peu de profondeur de ses eaux, n'est pas navigable à Tiflis; il ne l'est pas même à Mengatchaour, où je l'ai traversé à plus de trois cents werstes de Tiflis, et il doit l'être moins encore lorsque, réuni à l'Araxe, sa rapidité est devenue plus grande.

S'il falloit ajouter de nouvelles preuves pour détruire une erreur partagée par tant d'écrivains qui se sont successivement copiés, je dirois que, dans son cours, depuis Tiflis jusqu'à la mer Caspienne, le Cyrus n'a sur ses bords aucune ville considérable, et on en trouveroit du

moins quelques traces, si ce fleuve avoit jamais servi aux transports exigés par un grand com

merce.

C'est sur les bords de la Crome, à six lieues de Tiflis, et non sur le Kour (ou Cyrus), qu'on aperçoit les restes d'une ville ancienne qui doit avoir eu quelque importance. Plus loin, Chamkor, dont la colonne et des arches de pont attestent l'ancienne grandeur, Guendjé, les deux Chamakhie, sont toutes placées loin du cours du Cyrus, et entre ces villes et Bakou, on rencontre partout des caravanserais d'une haute antiquité, preuve irrécusable que les transports se faisoient sur des arabats (voitures tartares) ou à dos de cheval,

D'ailleurs, Bakou a une baie abritée, et son port est le plus rapproché du golfe de Balkan, sur la côte des Turcomans, où se trouvoit l'embouchure de l'Oxus. Bakou a été de tout temps une ville de commerce considérable, tandis que Salian, à l'embouchure de l'Araxe et du Cyrus, située à l'extrémité de la stérile plaine de Moun'a jamais eu aucune importance.

gan,

Il y a plus, dans un pays dans un pays où presque partout les bêtes de somme pâturent librement, et où il n'y a point de frais d'auberge, les transports par terre sont moins coûteux, plus prompts, plus sûrs

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