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Russie ou de Marseille, ou à quatre-vingt-trois livres trois quarts, poids de marc.

On se sert, à Constantinople, pour les essences de roses, les pierres précieuses, les perles et l'or, du médical, qui vaut une dragme et demie.

A l'égard du sel, du blé, du maïs et des autres grains, on les vend au kilo, mesure de capacité, dont cinq kilos sept huitièmes équivalent au schetweert de blé d'Odessa.

Le kilo de sel pèse de vingt-huit à trente-deux okes de quatre-vingt-quatre à quatre-vingt-seize livres, et celui de maïs, environ vingt-deux okes, ou soixante-six livres.

Pour mesure de longueur, on se sert dans toute l'ancienne Colchide, comme à Constantinople, du pic, qui est de vingt-cinq pouces, et diffère ainsi très-peu de l'archine russe, qui est de vingt-six pouces et demi.

Monnoies.

On se sert à Tiflis des monnoies frappées en Russie et de celles qui sont en usage en Perse. Depuis quelque temps on y voit aussi beaucoup de pièces turques, et comme elles ont cours dans toute l'Immirette, je ferai successivement mention des unes et des autres.

Les payements en Russie se font de deux manières: en assignations de banque, et en monnoies d'or, d'argent et de cuivre.

Les assignations de banque ne sont pas, comme dans toute la Russie, la monnoie courante à Tiflis. Tout s'y vend en roubles d'argent; mais les assignations de banque sont très-recherchées pour les envois de fonds à faire en Russie, et surtout pour les achats des Arméniens à la foire de Makariew, aujourd'hui Nijni-Novgorod.

Les assignations de banque servent donc à la fois en Géorgie de monnoie et de lettre de change. J'ai expliqué ailleurs combien la faculté de faire par la poste des remises d'argent, ou d'en recevoir moyennant un simple droit de un pour cent, présentoit d'avantages aux négociants, et facilitoit les grandes opérations de commerce et de banque.

Les monnoies de la Russie consistent en pièces d'or de 20 roubles assignations (20 fr.); elles sont en général peu recherchées, et éprouvent même une perte plus ou moins grande lorsqu'on les échange contre des roubles d'argent: elles n'entrent pas dans les payements du commerce, et d'ailleurs on n'en voit jamais en Géorgie.

Les monnoies les plus courantes sont les roubles d'argent; ils sont comptés dans tous les marchés et transactions ordinaires pour 3 roubles 8o copecs assignations (3 fr. 80 cent.), A Moscou et Odessa, leur cours varie de 3 roubles 60 copecs à 3 roubles 80 copecs.

On voit peu de demi-roubles et de pièces de 80 et 40 copecs russes; lorsqu'on en donne en payement,

on les considère les unes comme des abazes, et les autres comme des demi-abazes.

Les monnoies de cuivre ont en Géorgie une valeur bien supérieure à celle qu'on leur donne dans tout l'intérieur de la Russie, puisque 60 copecs de cuivre sont considérés comme égaux à une pièce de 8o copecs, et conséquemment 300 copecs en cuivre valent I rouble d'argent de 3 roubles 80 copecs. Je crois devoir donner ici les motifs de cette singularité. Les gros sous de cuivre de 5 copecs, auxquels on donne aussi le nom de pataques, sont tellement pesants, que soixante-quatre de ces pièces pèsent un poud ou quarante livres de Russie; et comme le poud de cuivre brut ne vaut jamais moins de 30 à 32 roubles assignations, il s'ensuivoit que leur refonte procuroit un capital de bénéfice, opération qu'une grande surveillance n'empêchoit pas toujours d'avoir lieu. Aussi le Gouvernement s'occupe-t-il à retirer ces pièces de la circulation, et il les remplace par des sous assez légers, pour ne laisser aucun bénéfice à

la refonte.

Monnoies persanes.

Avant la réunion de la Géorgie à la Russie, les monnoies persanes étoient les seules en usage dans cette contrée.

Les pièces d'or consistent en toman, demi-toman, et quart de toman. Selon M. Amédée Jaubert, les tomans qui sont d'or pur pèsent vingt-huit nockouds,

soit un mystqual un seizième, et valoient 20 francs au moment où l'ambassade du général Gardanne étoit à Téheran. Soit que ce savant et intéressant voyageur ait été induit en erreur sur la valeur réelle de cette monnoie, ou que depuis cette époque son poids ait été réduit, il est de fait que le toman dont les Persans apportent à Tiflis des quantités considérables, y vaut 4 roubles d'argent (16 fr.), et que 3 tomans faisant 48 francs, pèsent exactement 4 ducats de Hollande.

Dans toute la Géorgie, lorsque les marchands Arméniens stipulent un payement en tomans, ils entendent toujours un toman nominal de 40 francs, monnoie imaginaire qui représente 2 tomans et demi d'or.

Le toman se divise en 8 réales, qui valent chacun 2 francs.

On voit très-peu de réales à Tiflis, et je n'en fais mention ici qu'à cause des transactions qui pourront avoir lieu en Perse, et pour faire connoître la division du toman. Ces réales sont en argent très-pur.

Si les tomans d'or et les réales ne sont pas des monnoies courantes à Tiflis, il n'en est pas de même des abazes. Cette pièce, frappée anciennement en Perse, et qui remonte au règne d'Abbas-le-Grand, dont elle a conservé le nom, est d'argent pur, et considérée dans le commerce comme égale à la pièce de 80 copecs presque tous les payements se font en cette monnoie.

Depuis quelques années, le gouvernement Russe, à l'exemple des rois de Géorgie, a fait frapper à l'hôtel des monnoies de Tiflis une grande quantité d'abazes et de doubles abazes. Au lieu du caractère persan qui forme la légende ou inscription des abazes frappées en Perse, sur celle-ci, d'un côté, on a frappé en caractère géorgien le nom de Tiflis, et de l'autre, les mots monnoie géorgienne, et l'année.

Ces dernières abazes ne sont pas d'argent pur comme celles frappées en Perse. J'ignore quel en est l'alliage. Toutefois, l'on ne fait dans les payements aucune différence entre l'une et l'autre monnoies.

Indépendamment de ces deux espèces d'abazes, les anciens kans de Ghendjé, et surtout ceux du Chirvan, en ont fait frapper qui ont plus ou moins d'alliage, et qui diffèrent beaucoup de valeur avec celles qui étoient frappées en Perse, et même en Géorgie.

Outre les monnoies persanes et turques, une des monnoies les plus en usage à Tiflis, ce sont les ducats de Hollande. Lorsqu'ils sont neufs ou absolument de poids, ils se payent à Tiflis de 3 roubles d'argent à 3 roubles un quart, et se vendoient au même prix en 1820, quand le change sur Paris étoit à 115. Le sequin de Venise est moins recherché à cause de la prévention qui y est attachée.

Monnoics turques.

Les monnoies turques ont à Tiflis un cours chez

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