DIRECTION ET ÉDITION COMMISSION DES PUBLICATIONS DE LA FACULTÉ DES LETTRES DE L'UNIVERSITÉ DE STRASBOURG Adresser toutes les communications relatives à la rédaction à M. MAUGAIN, Professeur à la Faculté des Lettres, Palais de l'Université, Strasbourg. Le Congrès Géographique International qui s'est réuni au Caire, du 1er au 9 avril dernier, renoue une tradition interrompue, depuis 1913, par la guerre et l'après-guerre. --- L'initiative de la convocation revient à la Société de Géographie de Caire Société Khédiviale à sa fondation, puis Sultanienne et actuellement Royale qui voulut célébrer le cinquantenaire de la fondation par la réunion d'un Congrès international. Dans l'exécution de ce dessein, elle fut secondée par l'intérêt personnel du Roi Fouad Ier, et par l'appui du gouvernement égyptien, qui, sans doute, n'était pas fâché d'affirmer la majorité intellectuelle du nouvel Etat. Toujours est-il que l'événement fut entouré de toute la solennité et de toute la publicité possibles. Pendant près de quinze jours, la presse occidentale ou indigène du Caire et d'Alexandrie consacra des pages entières à la chronique du Congrès, aux discours et communications, des interviews, biographies et portaits des membres, etc... On se serait cru sur l'autre rive de l'Atlantique. L'événement fut porté à la connaissance du monde par l'émission d'un timbre-poste spécial et commémoré par la frappe d'une médaille à l'effige du roi. Les fêtes se succédèrent de jour en jour et même de nuit en nuit, au Théâtre-Royal de l'Opéra, au Palais Royal d'Abdin, à la Société de Géographie, sur le Nil, aux Pyramides, au Barrage du Delta, au Théâtre arabe, à l'Institut Français, et pour couronner le tout, à l'Héliopolis Palace, gigantesque construction toute blanche sous la lune, surgie, avec beaucoup d'autres semblables, du milieu du désert le plus inhospitalier. Les invités avaient répondu avec empressement à l'appel des organisateurs. La liste provisoire des membres indique plus de 600 adhésions individuelles ou collectives. Dix-neuf Etats étaient représentés officiellement, mais on remarque l'absence des Etats centraux, qui n'avaient pas été invités, de la Russie, des Etats Scandinaves, et la représentation numériquement très faible des Etats-Unis et d'autres pays d'Amérique. Il faut espérer que le prochain Congrès, qui doit se tenir à Londres, en 1928, sera sinon plus nombreux, du moins plus complètement représentatif. Je ne dirai rien des communications qui furent présentées, sinon que, sur ce point, la pratique des Congrès internationaux appelle une réforme radicale. Jusqu'ici, on accepte sans discrimination toute communication offerte. La conséquence, c'est que les sujets les plus hétéroclites défilent sans que, la plupart du temps, rien justifie leur production sous |