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Adjoint à son père Intendant de Paris en 1768

Lui-même Intendant titulaire de cette Généralité depuis 1776 Massacré sur la place de l'Hôtel-de-Ville

Le 22 juillet 1789.

CHAPITRE II

BERTIER DE SAUVIGNY ET BROUSSONET. ÉTAT DE LA SOCIÉTÉ

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LA SITUATION DE L'AGRICULTURE ET LES

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EN 1785.
TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ (1781-1788).

SÉANCES SOLENNELLES.

De 1781 à 1789, tout change et se renouvelle dans la direction, dans le personnel, dans les travaux de la Société de la Généralité de Paris. L'ordre chronologique nous conduirait à la confusion des sujets et des points de vue. Il nous faut séparer rapidement l'histoire des travaux touchant l'économie rurale et l'histoire des luttes administratives. L'une met en mouvement les membres de la Société dans leur action personnelle et scientifique; l'autre, la Société elle-même, dans son existence et sa constitution administrative.

Quand Bertin disparut de la scène politique, son ministère s'écroula et les débris en tombèrent dans le Contrôle général. Joly de Fleury, étant devenu Contrôleur général, eut l'heureuse idée de spécialiser certaines parties du ministère de Bertin et de les confier à des Intendants. Les affaires de l'agriculture furent attribuées à l'Administration des impositions par les Intendants dans laquelle Bertier de Sauvigny, Intendant de

TOME I.

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la Généralité de Paris, tenait sa place. C'est ainsi que le 1er janvier 1781, Bertier reçut, en même temps, la direction des services de l'agriculture, comprenant les écoles vétérinaires, les épizooties, les pépinières, l'administration de l'École d'Alfort et de ses dépendances. Il devait garder, jusqu'au 22 octobre 1787, cette administration qui fut confiée, à cette époque, à Blondel, inspecteur des Finances. Une lutte devait donc s'engager entre un Comité qui allait s'organiser dans le Contrôle général même à l'hôtel des impositions et l'Intendant de Paris pour l'attribution définitive et l'exercice des services de l'agriculture. L'existence de la Société devait être l'enjeu de cette bataille d'administration.

En même temps, des membres considérables de la Société, par leur crédit et leurs dignités, concevaient le projet de transformer la Société d'agriculture en institution royale et ils obtenaient même, en 1784, de l'agrément du roi, un nouveau règlement qui échoua devant le Parlement. Bertier de Sauvigny, dans ce conflit de projets et d'intrigues se fit un point d'honneur de trouver, dans ses attributions d'Intendant, des ressources pour sauvegarder les intérêts de l'agriculture et de la Société et pour donner, à la Généralité, la vie que le Contrôle général, par rivalité et par économie, lui refusait. Ce n'était pas seulement son devoir qu'il remplissait, c'était une tradition de famille qu'il suivait. Les Bertier, de père en fils, avaient le goût des travaux de la campagne. Amateur de l'arboriculture aussi bien que de l'élevage, ayant conscience des devoirs qu'il avait à remplir à l'égard des populations confiées à ses soins, Bertier de Sauvigny

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