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que l'adresse de la Société ». let seraient insérées dans le pro

pay duces separément et envoyées à tous

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tion répondait au mouvement des

yor, dans ces premiers mois de 1750, 1- la Société redoubler d'ardeur; Cilquot présente un ouvrage en deux yo'um 1. du Cultivateur »; Dubois rédige l dan journal d'agrie lture; Parmentier écrit une nouvelle édition du grand ouvrage de Bomare; entin Chevallier, membre d nationale et correspondant, publie des -Sur Fagriculture.

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est en avril 1790 que Lamoignon de Malesherbes a des membres les plus éminents de la Société, s propos d'une dissertation touchant l'hiver de 1788 et de 1789, au point de vue forestier, saisit la Societ de ses meditations sur les moyens d'accélérer les prog. F'économie rurale de France ». Que ne puis-je pine publication complète, reproduire textuellen ut les parties de ce Mémoire qui touchent à l'lastoire du passé comme à l'avenir de la Société d'Agriculture. Je me résigne à citer quelques passages d'un tray() qui a toutes les allures d'une conversation ou, pom mieux dire, le charme d'une confidence.

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Depuis que j'ai considéré avec intérêt les travaux do Impagne, a dit Malesherbes, j'ai toujours pensé que des plus grands obstacles des progrès de l'agri

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culture, vient de ce qu'il faudrait que les expériences fussent faites par le concours de plusieurs personnes. de différent talent, de différent caractère et menant un différent genre de vie... Ce n'est que des agriculteurs sédentaires et faisant valoir leurs biens qu'on peut attendre des expériences solides et certaines; on ne peut pas les blâmer d'un manque de confiance dans les Mémoires publiés journellement sur l'agriculture parce que ces Mémoires sont remplis d'erreurs. La première idée du projet que je vous soumets, m'est venue par la connaissance que j'ai eue de MM. Duhamel à qui l'agriculture a tant d'obligations. C'est en méditant sur l'exemple que m'ont donné MM. Duhamel, mes voisins et mes premiers maîtres, que m'est venu le goût de l'agriculture. Il serait heureux, me disais-je, que chaque cultivateur sédentaire eût un frère ou un ami établi dans une grande ville ou que chaque physicien qui veut être agriculteur, eût un frère ou un ami résidant à la queue de sa charrue. Supposons qu'il n'y ait en France ni Académie, ni Société d'Agriculture, ni dépôt de science comme celui du Jardin du cabinet - du roi et voyons ce qu'il faudrait faire pour établir, entre le savant des villes et les cultivateurs sédentaires, cette communication fraternelle qui peut seule accélérer les progrès de l'agriculture.

« Voilà pourquoi Malesherbes propose un bureau central de correspondance pour l'agriculture et les arts utiles en relation avec des bureaux dans les provinces qui eux-mêmes seraient des intermédiaires avec les cultivateurs. Malesherbes entrevoit une institution centrale qui aurait à sa disposition toutes les ressources de la science et qui, par une action incessante, porterait

successivement dans les campagnes le secours des connaissances nécessaires.

« Il existe depuis peu, dit-il, une Société d'Agriculture née pour ainsi dire dans le sein de l'Académie, composée de plusieurs académiciens et de beaucoup d'autres citoyens également distingués par leurs lumières et leur zèle patriotique; cette Société s'est dévouée spécialement à faire passer au peuple les lumières des savants. Il n'est donc plus question de fonder un établissement autre que la Société elle-même avec le nom qu'elle a déjà et avec le concours de l'Académie des sciences dont elle ne doit jamais se regarder comme séparée, c'est elle qui doit se charger de la correspondance à établir entre les savants et les citoyens.

<< Il n'y a donc rien à changer à la constitution intérieure de notre Société; il faut seulement qu'elle embrasse la nouvelle fonction d'instruire les individus, sans renoncer à celle qu'elle remplit avec tant de succès, d'instruire le public entier par ses écrits. Le seul établissement nouveau que je propose est celui que je nommerai les bureaux provinciaux de correspondance: on les nommera comme on voudra. La Société a un grand nombre de correspondants; ce sera avec eux qu'on déterminera les villes où il pourra être établi des sociétés particulières ou provinciales.

« Il est évident que la Société d'Agriculture, avec la fonction d'instruire la nation dont elle va se charger, doit être réunie à l'établissement du Jardin des Plantes et du Cabinet d'histoire naturelle. Cette Société, qui jusqu'à présent n'avait pas de demeure permanente, se tient dans la salle de l'Académie des sciences comme dans un territoire emprunté; il y a des salles suffi

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